vendredi 18 novembre 2011

Igor et Grichka Bogdanoff



Igor et Grichka Bogdanoff ou Bogdanov (nés le 29 août 1949 à Saint-Lary, Gers, France) sont des frères jumeaux français d'origines russe et autrichienne, producteurs-animateurs de télévision, universitaires et essayistes, s'étant illustrés dans les domaines de la science-fiction, de la cosmologie, et de la vulgarisation scientifique.
Biographie
- Famille
Igor Yourievitch Ostasenko-Bogdanoff et Grichka Yourievitch Ostasenko-Bogdanoff sont nés le 29 août 1949 au château de Saint-Lary, dans le Gers. Igor, l'aîné, est né 40 minutes avant son frère Grichka.
Leur père, Youri « Georges » Mikhaïlovitch Ostasenko-Bogdanoff, prince Ostasenko-Bogdanoff, d'origine russe et tatare (né le 28 janvier 1928 à Saint-Pétersbourg), est artiste peintre ; il est le fils de Mikhaïl Borisovitch Bogdanoff, prince Bogdanoff, et d'Anna d'Osten-Sacken, comtesse Ostasenko.
Leur mère, Maria Dolores Kolowrat-Krakowská (28/02/1926-1982), dite « Maya », est la fille naturelle du chanteur d'opéra noir américain Roland Hayes (03/06/1887-01/01/1977) et de Bertha Kolowrat-Krakowská, comtesse von Colloredo-Mannsfeld.
Igor et Grichka Bogdanoff ont un autre frère (qui est militaire) et trois sœurs, tous plus jeunes qu'eux.
Igor Bogdanoff a un fils avec la comédienne Geneviève Grad, Dimitri (né en 1976).
Il s'est ensuite marié le 29 juin 1989 à Paris avec Ludmilla d'Oultremont (née le 27 juillet 1965 à Marseille, fille de Marc-Antoine d'Oultremont et de Maria Theresia von Gallen), de qui il a trois enfants : Sacha Maria Igorovna (née le 8 septembre 1989 à Paris), Anna Igorovna (née le 28 mars 1991 à Paris), et Wenceslas Igorovitch (né le 29 août 1994 à Auch).
Divorcé en 1994, il s'est remarié le 1er octobre 2009 à Paris avec l'écrivain Amélie de Bourbon-Parme (née le 13 mars 1977 à Paris, fille naturelle de Michel de Bourbon-Parme et de Laure Le Bourgeois), au cours d'une cérémonie civile le 3 octobre 2009 au château de Chambord. Leur fils Alexandre naît le 24 octobre 2011.
Grichka Bogdanoff est célibataire et n'a pas d'enfant.
- Enfance et débuts
C'est principalement leur grand-mère maternelle Bertha Kolowrat-Krakowská qui élève les jumeaux. Jusqu'à l'âge de neuf ans, Igor et Grichka partagent leur temps entre leurs précepteurs et les ouvrages en français, russe, allemand ou anglais de la bibliothèque familiale, où naît leur passion pour l'astronomie. Une passion qu'ils s'empressent ensuite de partager avec leurs camarades de dortoir à l'école deSorèze, dans le Tarn : l'école est une ancienne abbaye, où ils entrent à l'âge de neuf ans. Toutes les nuits ils sortent de l'école en cachette pour aller regarder les étoiles.
Leur mère « Maya » Maria Dolores Kolowrat-Krakowská meurt en 1982 à cinquante-six ans, après une chute de cheval.
Pilotes de planeur à l'âge de quinze ans, puis d'avion et d'hélicoptère, ils ont la passion de tout ce qui vole. Igor est un passionné d'hélicoptère et revendique aujourd'hui 4 000 heures de vol.
En 1976 paraît leur livre Clefs pour la science-fiction. Roland Barthes avait rédigé une préface élogieuse pour leur ouvrage : « Leur livre est empreint d'une bienveillance profonde - profonde en ce qu'elle remonte à une certaine idée du bonheur : fidèles à leurs illustres devanciers, les Dioscures, dieux du Voyage et de l'Hospitalité, les frères Bogdanov ont fait de la science-fiction un être harmonieusement jumeau, où c'est le voyage lui-même qui est hospitalier ». Cette préface est finalement parue dans La Quinzaine littéraire.
Les jumeaux ressentent un besoin de communiquer leurs passions. En septembre 1976, Grichka téléphone à plusieurs reprises à la direction de TF1 jusqu'à ce qu'on lui passe Yves Mourousi, qui présente à l'époque le journal de 13 heures. Le lendemain, ils sont sur le plateau du journal télévisé pour présenter leur livre Clés pour la science-fiction. Emballé par le numéro des jumeaux, Yves Mourousi leur propose d'animer dans son émission dominicale Bon appétit une séquence consacrée aux robots et aux extraterrestres. Leur carrière est ainsi lancée : c'est le tremplin qui débouchera plus tard, en avril 1979, sur Temps X.
Activité télévisuelle
- Un sur Cinq
Les frères Bogdanoff ont commencé leur carrière télévisuelle dans l'émission d'Antenne 2 Un sur Cinq, animée par Patrice Laffont. Ils y tiennent une rubrique sur la science-fiction, suite à la parution de leur premier livre Clefs pour la Science-Fiction. Après l'arrêt de l'émission, les Bogdanoff quittent Antenne 2 pour TF1.

- Temps X
Ils font leur apparition notable dans le paysage télévisuel le 6 avril 1979 avec l'émission Temps X sur TF1. Cette émission, programmée jusqu'en 1989, mêle science, science-fiction et culture populaire et devient très populaire au fil des années. Les frères Bogdanoff y sont mis en scène habillés de combinaisons futuristes et évoluant dans un décor de vaisseau spatial. C'est le premier magazine télévisé de science-fiction en France. Les téléspectateurs peuvent y découvrir notamment des séries fantastiques, dont certaines sont à l'époque inédites en France (ou diffusées de manière lacunaire), par exemple La Quatrième Dimension, Star Trek, Cosmos 1999, Au-delà du réel, Doctor Who. Sont également proposés des extraits de films de science-fiction comme La Mouche noire. L'émission fait participer de futures célébrités comme Franck Dubosc en pilote de vaisseau ou Frédéric Beigbeder interviewé à treize ans sur la science-fiction.
Parallèlement, Igor et Grichka Bogdanoff assurent la production et la présentation de deux magazines scientifiques sur TF1 : 2002 – L'Odyssée du Futur en 1982 (mensuel programmé à 20 h 30) et Futur's en 1990 (hebdomadaire programmé à 22 h 30).
Du côté des sciences, le magazine traite aussi bien des concepts les plus sérieux tel que la spéculation, les pseudo-sciences ou sensationnels tel que les OVNI, la théorie des anciens astronautes, la vie extraterrestre ou l'archéologie fantastique. En futurologie, les frères Bogdanoff évoquent, dès 1980, quelques mois après la création du Internet Configuartion Advisory Board18 la création d'un réseau mondial baptisé « Internex ». Si l'entreprise est jugée enthousiaste, attachante et artistique trente ans plus tard par le quotidien Le Figaro, elle est aussi considérée par celui-ci comme approximative et imprécise.

- Autres émissions
Après une interruption de leur activité télévisuelle d'une dizaine d'années pour effectuer des études (voir ci-après), les frères Bogdanoff retrouvent la télévision en 1999, sur la chaîne 13ème rue avec le magazine hebdomadaire Projet X 13, puis sur France 2 où ils présentent à partir de 2002 le court programme hebdomadaire Rayons X. Ce magazine scientifique a la particularité d'être présenté par les répliques virtuelles des deux animateurs, procédé qui repose sur une technologie d'imagerie 3D. La thématique de cette émission, composée de programmes courts quotidiens (deux minutes) et de « spéciales » diffusées quatre fois par an, repose essentiellement sur les évolutions scientifiques et technologiques qui caractérisent le monde moderne.
En 2006, ils sont les vedettes d'une série d'annonces publicitaires pour Club Internet, diffusées sur plusieurs chaînes télévisées françaises.
Le 26 mars 2007, les frères Bogdanoff présentent sur la chaîne Sci-Fi une soirée spéciale autour du lancement de la série inédite d'anticipation Century City.
Ils sont aussi présents sur la chaîne nationale serbe, où ils réalisent et animent des émissions scientifiques.
Le 25 octobre 2008, ils démarrent une nouvelle émission baptisée Science X sur France 2. L'émission reçoit des critiques mitigées. Au lendemain de la première diffusion, la journaliste Charlotte Moreau du Parisien estime que « Science X est du jamais vu à la télévision française » et que « l'amateur de vulgarisation scientifique en a pour tout son saoul ». L'émission est à l'inverse très sévèrement critiquée par Pierre Vandeginste, journaliste scientifique, ancien du magazine La Recherche, qui estime dans un article issu de son blog et repris par le journal en ligne Rue89, qu'elle propose un « contenu scientifique proche du zéro absolu ».
Le 8 janvier 2009, France 2 annonce que leur émission était « suspendue de tournage », et que la chaîne souhaitait « renégocier le contrat » de ses présentateurs. Les émissions Science X de janvier sont annulées au motif de l'audience jugée insuffisante (environ 8 % de parts de marché sur l'ensemble des cinq premières diffusions, soit une moyenne d'1,1 million de téléspectateurs), à une heure où l'audience compte beaucoup en raison des règles de diffusion de la publicité s'appliquant en 2009 (voir La réforme de France Télévisions). Leur émission renommée Science 2 depuis mars 2009 se définit désormais comme l'émission de la découverte avec un spectre de thématiques plus large comme la santé, la nature, les nouvelles technologies. Elle est diffusée le samedi à 18 h 5.
Ils reviennent en 2010, avec un nouveau magazine scientifique intitulé À deux pas du futur, écrit et réalisé par Roland Portiche et Nicolas Montigiani. L'émission est diffusée sur France 2 en seconde partie de soirée les lundis 23 et 30 août 2010, puis rediffusée sur France 5 au cours de l'été 2011.

Écriture
Les frères Bogdanoff ont publié de nombreux ouvrages de science-fiction, de philosophie et de vulgarisation scientifique. Depuis 1991, ils signent leurs livres sous l'orthographe « Bogdanov » avec un « v » final.
- Clefs pour la science-fiction, 1976
- L'Effet science-fiction : à la recherche d'une définition, 1979
- Chroniques du “Temps X”, 1981
- La Machine fantôme, 1985
- La Mémoire double, 1985
- Dieu et la science : vers le métaréalisme, 1991
Avant le big bang : la création du monde, 2004
- Voyage vers l'Instant Zéro, 2006
- Nous ne sommes pas seuls dans l'univers, 2007
- Au commencement du temps, 2009
- Le visage de Dieu, mai 2010
- La Pensée de Dieu, novembre 2011
- Le dernier jour des dinosaures, octobre 2011
Activité scientifique
- Doctorats
À partir des années 1990, les frères Bogdanoff se consacrent à la préparation d'un doctorat portant sur la cosmologie primordiale. Leur directeur de thèse, Daniel Sternheimer, indique qu'ils se sont inscrits en 1991 à l'Université Bordeaux I, pour réaliser un doctorat sous la direction de Gabriel Simonoff.
Daniel Sternheimer évoque « des interventions effectuées auprès du directeur de thèse d'alors, puis des autorités de l'Université Bordeaux I, incitant au non-renouvellement de leurs inscriptions ». À la suite de ce que Daniel Sternheimer présente comme « une inadmissible censure a priori », les frères Bogdanoff, n'étant plus les bienvenus à Bordeaux, trouvent un nouveau directeur, Moshé Flato, à l'Université de Bourgogne. Suite au décès de ce dernier en 1998, c'est son confrère et ami Daniel Sternheimer qui accepte de les encadrer jusqu'à leurs soutenances respectives qui ont lieu le même jour en 1999. À l'issue de ces deux soutenances, Grichka se voit attribuer le titre de docteur « sous condition de revoir son manuscrit» « sous la supervision de trois membres du jury », et Igor est recalé.
Igor obtient son doctorat trois ans plus tard après avoir soutenu le 8 juillet 2002 une nouvelle thèse avec un nouveau jury. Cette année-là, les deux frères publient leur deuxième article dans une revue scientifique. Entre 2001 et 2003, ils publient en tout cinq articles dans des revues à comité de lecture, dont deux à facteur d'impact notable, Annals of Physics et Classical and Quantum Gravity.
Leurs thèses sont respectivement :
Grichka Bogdanoff, Fluctuations quantiques de la signature de la métrique à l'échelle de Planck (1999)
Igor Bogdanoff, État topologique de l'espace-temps à l'échelle zéro (2002)
- Controverses

- L'Affaire Bogdanoff
À l'automne 2002, circule sur divers forums électroniques la rumeur que les articles des frères Bogdanoff seraient en réalité des canulars réalisés dans le domaine de la physique théorique, à l'instar de l'affaire Sokal, qui avait touché le domaine des sciences sociales. Cette rumeur de canular est très rapidement et très vigoureusement démentie par les deux frères, et donne l'occasion à leurs travaux d'acquérir une certaine visibilité. Malgré de nombreuses discussions entre les deux frères et divers scientifiques, notamment le physicien et mathématicien John Baez, le premier à avoir publiquement relayé la rumeur de canular, un consensus général se dégage sur le fait que la qualité de ces travaux est extrêmement faible, comme en témoigne le très faible taux de citation de leurs travaux (voir ci-dessus), mais qu'il ne s'agit pas pour autant d'un canular. Plusieurs examinateurs et rapporteurs des thèses soutenues prendront par la suite publiquement position à ce sujet, tel le mathématicien spécialiste des groupes quantiques Shahn Majid indiquant que le niveau des travaux présentés est très faible.
À l'issue de cet épisode, ils publient un ouvrage, Avant le Big Bang, ayant pour but de donner leur version des événements de l'automne 2002. Cet ouvrage est vivement critiqué du fait qu'il comporte un nombre important d'erreurs élémentaires en mathématiques et en physique, et de nombreuses erreurs factuelles relevées par divers auteurs. Est également dénoncé le nombre très important de citations au départ critiques mais présentées de façon tronquée, et dont le sens se trouve très substantiellement modifié en leur faveur.
- Rapport du CoNRS
En octobre 2010, le magazine Marianne publie un rapport du comité national du CNRS datant de 2003, portant sur les thèses de doctorat et les articles des frères Bogdanoff. En ce qui concerne Grichka, le rapport conclut : « En résumé, un des huit chapitres de cette thèse contient une construction de celles qu'on peut trouver dans un mémoire de DEA, voire de maîtrise, mais très mal écrit : les sept autres ne contribuent en rien aux mathématiques. » Et pour Igor : « En résumé, l'ensemble des articles considérés ici ne répond à aucun critère de clarté, de précision et d'exactitude en vigueur en physique théorique. Ce manuscrit de thèse ne peut pas être qualifié de contribution scientifique. » Suite à cet article, le directeur du CNRS reçoit les frères Bogdanoff et annonce dans une communiqué que « le CoNRS n'a pas compétence pour juger si la procédure administrative d'attribution d'un doctorat a été ou non correctement appliquée. De même, conformément aux textes qui régissent son activité, il n'a jamais été demandé au CoNRS de remettre en cause la délibération d'un jury de thèse, qui reste souverain. » et « que le CoNRS n'a jamais fait état de ce rapport ; à ce titre, il est regrettable que des éléments en aient été diffusés. En effet, ce rapport n'avait pas vocation à être rendu public».
Selon Le Parisien, le mathématicien Shahn Majid de l'université de Cambridge pense au contraire que la thèse des Bogdanoff « mérite le titre de docteur. Pour leur maître de thèse Daniel Sternheimer, « toute la procédure a été conforme à la réglementation en vigueur, appliquée parfois avec sévérité ». En revanche, selon Marianne, Shahn Majid affirme que ses propos n'ont pas été rapportés fidèlement par les deux frères».
- Titre de Docteur
Une polémique existe sur le fait que les frères Bogdanoff auraient revendiqué par deux fois des doctorats qu'ils n'avaient pas alors. En 1985, dans une interview donnée à Paris Match (« Une erreur de retranscription de l'interview » selon les Bogdanoff), puis en 1991 sur la quatrième de couverture d'un livre d'entretiens avec le philosophe Jean Guitton, ils sont présentés comme docteurs en astrophysique et en physique théorique (Ils plaident une erreur de l'éditeur, Grasset).
- Théories
Les frères Bogdanoff affirment que la constante cosmologique qui accélère le développement de l'espace-temps est trop bien réglée à 120 décimales derrière la virgule pour être hasardeuse. Ils avancent des thèses comme l'« instanton », désignant l'univers de l'ère de Planck concentré dans un objet mathématique où matière, énergie et temps seraient remplacés par de l'information.
Pour l'astrophysicien Alain Riazuelo, dans le livre des frères Bogdanoff Le visage de Dieu « se mélangent des choses vraies et relativement indiscutables avec les élucubrations pseudo-scientifiques des auteurs ». Il dénonce les références abusives du livre à la mission Planck, à laquelle il participe, alors que les Bogdanoff ne font pas partie des chercheurs qui y ont accès. Les frères Bogdanoff affirment quant à eux être les victimes de la vindicte de la communauté scientifique à cause de leur « double casquette » de chercheurs et de personnages médiatiques, accusés, selon eux à tort, de défendre dans cet ouvrage la thèse du dessein intelligent. Alain Riazuelo est selon eux un de leurs plus acharnés détracteurs. Ils ajoutent que des deux scientifiques ayant postfacé leur livre, un seul John C. Mather, astrophysicien prix Nobel de physique, s'est déclaré « un peu gêné » d'être associé à des théories qui seraient éventuellement créationnistes tandis que l'autre, Jim Peebles, cosmologiste spécialiste du Big Bang, leur aurait dit de Riazuelo qu' « il voulait [les] disqualifier en [les] faisant passer pour des créationnistes ».
Apparence physique
Depuis les années 2000, les frères Bogdanoff suscitent la curiosité du fait du changement très sensible de la physionomie de leurs visages, devenus nettement plus anguleux au fil du temps (mentons, pommettes). Eux-mêmes revendiquent le fait d'avoir une « gueule d'extraterrestre ». La cause de cette évolution physique n'est pas connue, ce qui a donné lieu à diverses rumeurs et hypothèses (le recours à la chirurgie esthétique, la prise d'hormone de croissance pour lutter contre le vieillissement, ou bien une maladie déformante comme l'acromégalie), les intéressés jouant volontiers de leur image. Interrogés à ce sujet par le présentateur de télévision Philippe Vandel qui leur demandait ce qu'ils avaient « fait à [leurs] têtes », les frères Bogdanoff ont répondu, en citant le cardinal de Retz : « On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment ».

Dans la culture populaire
- Les frères Bogdanoff sont parodiés par Les Nuls dans l'épisode 16 d'Objectif : nul (La quatrième dimension, 1987) où ils sont interprétés par Antoine de Caunes.
- Dans le film Incognito (2009), Pierre Palmade qui joue son propre rôle raconte au héros, interprété par Bénabar, une liaison fictive avec les frères Bogdanoff.
- Les frères Bogdanoff prêtent leur voix à deux militaires extra-terrestres, Vernkot et Nesklin, dans la version française du film d'animation Planète 51.
- En bande dessinée, ils sont parodiés dans le tome 5 de Trolls de Troy (Les Maléfices de la Thaumaturge, 2001) et dans Nabuchodinosaure, où deux frères ptérodactyles se nomment Igor et Grichka.