vendredi 2 septembre 2011

Sa majesté des mouches

Sa majesté des mouches
William Golding

Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte motagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparaît d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson.
Mais il faut s'organiser. Suivant les meilleures traditions des collèges anglais, on élit un chef. C'est Ralph, qui s'entoure de Porcinet, «l'intellectuel» un peu ridicule, et de Simon.
Mais bientôt un rival de Ralph se porte à la tête d'une bande rivale, et la bagarre entre les deux bandes devient rapidement si grave que Simon et Porcinet sont tués. Ralph échappe de justesse, sauvé par l'arrivée des adultes.



Roman sombre et pessimiste que nous offre William Golding. Il démontre, au travers de cette allégorie sur la société humaine, que sans loi pour le canaliser, l'être humain "libre" fait preuve de violence et de sauvagerie envers ses semblables. L'être humain refoule tous ces sentiments profondément enfouis en lui et ce roman nous prouve que sans les normes morales de la société, il ferait ressortir sa sauvagerie destructrice.
L'homme a besoin d'idolâtrer des êtres supérieures, des divinités pour fuir ses propres peur et sa propre liberté. Ici, les enfants prennent pour idole la tête de cochon qui pourrit sur un pieu et qui attire les mouches (Belzebuth qui signifie "seigneur des mouches" en hébreu). Elle symbolise pour eux, la violence, la sauvagerie, leurs peurs les plus profondes dans cette nature hostile, inconnu et inquiétante.